Ciments Vigier

En limitant les déplacements de matériaux et leur stockage à l’air libre,
Vigier diminue de moitié ses émissions de poussières

Tout pour limiter les poussières

Retour sur la commission des riverains de Vigier : l’entreprise investit sans cesse pour protéger atmosphère et population

En remplaçant ses combustibles dit « nobles » par des déchets, la filière du ciment réduit sensiblement ses émissions de CO2. C’est le cas en particulier à Reuchenette, où Vigier montre véritablement l’exemple : tandis que la moyenne suisse de la filière s’établit à environ 68 % de combustibles alternatifs utilisés pour la fabrication, l’entreprise du Bas-Vallon a atteint l’année dernière le seuil remarquable de 91 %. Et elle ne s’arrête pas là, puisqu’en 2020, elle a consommé jusqu’ici 96,5 % de combustibles alternatifs.

Des objectifs élevés

« Nous n’utilisons quasiment plus de combustible noble, souligne Olivier Barbery. Au démarrage du four, lorsque sa température est encore relativement basse, nous sommes cependant contraints à brûler de l’huile légère, afin que tout soit détruit. Cela représente environ 2,5 % du total. »

Et le directeur d’ajouter que l’entreprise ambitionne également de ne plus utiliser du tout de charbon, elle qui n’en a d’ailleurs plus acheté depuis quatre ans.

En termes d’émissions de poussières à la sortie du four, Vigier vise également des seuils nettement inférieurs aux normes en vigueur. Actuellement, le maxima accepté à l’échelle européenne est de 20 mg/Nm3 (milligramme par mètre cube normalisé) et la proposition vient d’être faite d’abaisser ce seuil légal à 10 mg/Nm3.

Or Vigier en est actuellement déjà très nettement meilleure, avec 0,4 mg cet été : « Nous venons de changer les filtres de la cheminée, ce que nous faisons tous les quatre ans. » Un investissement de 300’000 francs à chaque fois, mais qui permet à l’entreprise de viser un seuil inférieur à 5 mg/Nm3 en valeur moyenne annuelle, soit moins de la moitié des maxima visés par l’Europe.

Recherche continuelle

Afin de diminuer les immissions (on mesure dans ce cadre la qualité de l’air après concentration des polluants primaires issus de l’émission et des polluants secondaires créés  par transformation des polluants primaires, sous l’effet des interactions entre eux et du rayonnement solaire), Vigier consent par ailleurs de investissements qui permettent de limiter notamment les déplacement de matériaux. Les poussières résultent effectivement en bonne partie de ces déplacements et du stockage à l’air libre. En modifiant le tracé des matériaux sur le site et en couvrant complètement le pont roulant, elle va diminuer de moitié les immissions de poussières.

Sous surveillance

Impressionnant : Vigier effectue dans l’usine plus de 3000 mesures par seconde, en permanence ! La surveillance du site est continuelle et serrée, qui permet des objectifs ambitieux en termes d’environnement.

La semaine prochaine, dans le dernier texte consacré à la séance de riverains tenue le mois dernier, nous nous arrêterons aux recherches technologiques pilote envisagées par Vigier pour diminuer drastiquement son empreinte CO2. | cm

Merci de signaler rapidement toute observation

C’est en toute transparence aussi que Vigier informe sur les accidents et autres incidents éventuellement enregistrés sur son site durant l’exercice écoulé.

En 2019 ont été vécus deux accidents de personnes qui ont subi un choc et ont chacune manqué un jour de travail, ainsi que deux entorses et un claquage musculaire ayant évidemment induit chacun une absence un peu plus longue.

Un seul incident à signaler, mais qui a fait grand bruit pour de faibles conséquences heureusement, celui du 29 décembre dont nous avons déjà parlé abondamment dans ces colonnes et qui concernait le four. On rappellera simplement que ce dernier a laissé échapper dans l’atmosphère quelque émanation de charbon, très visible mais finalement infime et sans danger.

Au début du mois d’août dernier par ailleurs, des odeurs ont été signalées par des habitants de La Heutte. Contrôles pointus effectués dans toute l’usine, aucune émanation odorante n’a été constatée. Ce phénomène a duré une demi-heure environ et au vu du sens des courants venteux à ce moment-là, il semble bien que les odeurs provenaient d’une autre source que Vigier.

Olivier Barbery, directeur, souligne que l’entreprise prend note de chaque appel téléphonique ou autre courriel provenant d’habitant de Péry-La Heutte ; et tous, sans exception, induisent des analyses sérieuses et immédiates.

Pour déterminer la source des événements signalés, la rapidité d’action est importante. Aussi invite-t-il la population à signaler très vite chacune de ses observations particulières.

Le four au repos

On signalera que le four a été mis à l’arrêt lundi pour deux semaines pleines, afin d’y procéder aux habituels travaux d’entretien. L’essentiel du travail est opéré sur le concasseur de la Tscharner.

Le prochain arrêt de ce four est agendé au mois de mars 2021, pour une période un peu plus longue. | cm