
Mercredi dernier le 2 décembre, à la suite de mesures effectuées dans le cadre des contrôles réguliers du réseau, le laboratoire cantonal alertait les autorités communales : l’eau potable distribuée dans la commune contenait un peu trop d’escherichia coli (colibacille). Par mesure de précaution, la Municipalité a immédiatement décidé d’exhorter les habitants à cuire l’eau avant de la boire ; simultanément, l’administration a imprimé des affiches que les employés ont distribué à travers la commune, et demandé à Radio Jura bernois de diffuser le même conseil sur ses ondes.
Parallèlement, le laboratoire cantonal a procédé à de nouveaux prélèvement et analyses. Jeudi, le chimiste responsable informait les autorités que le problème semblait se résoudre de lui-même pour ce qui touchait aux escherichia coli. Il ne s’agissait pourtant que d’un préavis, et ce spécialiste invitait les autorités à patienter : pour obtenir des résultats concernant les antérocoques, il fallait lancer une culture et donc attendre au minimum 24 heures avant une nouvelle analyse.
C’est finalement samedi après-midi que la bonne nouvelle est tombée, aussitôt diffusée sur le site internet de la Municipalité et sur son groupe FaceBook : l’eau était à nouveau irréprochable.
Une pompe en cause
Cette brève pollution de l’eau potable, qui n’a jamais atteint un degré vraiment grave il faut le souligner, est due à un problème technique survenu sur une pompe de chlorage. Les travaux de réparation/remplacement ont été menés immédiatement et ce genre de panne ne devrait plus pouvoir se produire désormais.
Il n’en demeure pas moins que cet incident l’a mis en évidence : l’eau potable est un bien très précieux, mis en danger par les activités humaines générant quantité de pollutions diverses. La surveillance, le filtrage et les traitements permettent que coule des robinets suisses un liquide d’excellente qualité. Mais ni les hommes ni les machines ne sont totalement infaillibles…
Des précautions
Il a été précisé samedi, ainsi que dans un papillon distribué lundi matin en tous ménages, que quelques précautions doivent être prises. Rappelons-les ici pour les personnes qui n’en auraient pas eu connaissance :
- Bien rincer toutes les conduites de la maison pendant cinq minutes
- Augmenter pendant 24 heures la température du chauffe-eau, à 60 degrés au mininum
- Nettoyer soigneusement tout appareil de traitement ultérieur de l’eau (installation d’adoucissement par exemple).
L’impolitesse ne rend pas l’eau meilleure…
Les autorités remercient chaleureusement la population locale pour la patience et la compréhension dont elle a fait preuve face à cet incident, dans son immense majorité. Votre confiance nous touche.
Mais bien évidemment, il a suffi de quelques jours, à devoir cuire l’eau et à attendre les résultats de nouvelles analyses officielles, pour que la grogne s’installe fortement chez certains habitants. Une grogne qui s’est traduite par des propos réellement malpolis et blessants : « manque de communication et manque de transparence » jugés « sidérants », « honte d’habiter cette commune », Conseil « aussi laxiste », élus et personnel municipaux « ignorants »… Ces attaques gratuites n’ont pas rendu l’eau meilleure, contrairement au dévouement des employés et des élus qui se sont démenés pour trouver les canaux d’information les plus populaires, au soutien des médias qui ont relayé généreusement ces informations, aux compétences des spécialistes cantonaux qui ont mené des analyses pointues, en dehors des heures de bureau et sans s’insulter les uns les autres… | cm